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Vous êtes ici !

Mala­koff scène natio­nale a convié l’au­teur Mathieu Simo­net à mener un grand projet parti­ci­pa­tif : Vous êtes ici.

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Après plusieurs mois passés à arpen­ter la ville et récol­ter des centaines de récits, le projet Vous êtes ici est désor­mais entre vos mains : redé­cou­vrez Mala­koff à travers les yeux et les mots de ses habi­tant·es.

Cette carte a été réali­sée par les étudiant·es du DN MADE Graphisme augmenté – J. Prevert, et les enre­gis­tre­ments sonores par le studio Wave.audio, que nous remer­cions toutes et tous chaleu­reu­se­ment pour leur parti­ci­pa­tion au projet !

Consul­ter ici le recueil.

en parte­na­riat avec la ville de Mala­koff dans le cadre de Mala­koff en fête et avec Paris Habi­tat
— la carte inter­ac­tive et les affiches ont été réali­sées par les étudiant·e·s du
DN MADE de graphisme augmenté du lycée Jacques Prévert de Boulogne-Billan­court
avec le soutien de l’Onda – Office natio­nal de diffu­sion artis­tique

Liste des récits Récits de la zone
Récit
conservatoire-muriel
Conservatoire de Malakoff - annexe Barbusse

Le chant, tout passe par le chant. 

Depuis toute petite, je chante, ma grand-mère chante, et mes filles chantent. Cet été on m'a dit: « tu ne parles pas tu chantes »... Aller vers la musicalité, c'est un chemin, un long chemin. C'est ce que m’enseigne mon professeur. Il  a une quarantaine d'années en 1999, moi j'ai 33 ans, quand commence l'atelier chanson au Conservatoire rue Jules Guesde dans l'école Henri Barbusse. Ce sont des cours individuels au sein d'un petit groupe, avec des auditions en fin d’année et quelques spectacles. Mon professeur est  doux et sensible, tout droit sorti d'un roman du 19e siècle. Ses cours sont très imagés et pas du tout conventionnels. Il nous fait travailler tout le corps,  avec lui je découvre: l'air qui circule, les vibrations, les résonances, les rythmes et le poids des paroles, l’importance du moindre mouvement. Je découvre la conscience de tout ce qui se passe en nous et autour de nous. La conscience est en éveil, c’est un nouveau rapport aux autres, au monde et à nous même. J’apprends ce qu'il faut mettre en exergue, les fins de phrases à valoriser, tous les notes sensibles. Beaucoup de travail sur chaque mot sans oublier l'importance des silences, les suspensions qui ont du sens, Christian mon professeur insiste. Il y met son énergie et sa passion, car oui c'est un passionné, un ovni dans son domaine. Il est habité par la musique je suis touchée par cette manière d'enseigner peu commune et tellement puissante. Une petite phrase qu’il m’a dite il y a longtemps: «tu ne choisis pas une chanson c’est elle qui te choisis». J‘ai chanté au cours de ces années :
Thomas Fersen, Lhasa, Mathieu Chédid, Jeanne Moreau, Edith Piaf, Juliette Nourredine, Dick Annegarn,  Sylvie Vartan, Marie Laforêt, Anne Baquet, Colette Magny, Serge Reggiani, Jacques Brel, Georges Brassens, Anne Sylvestre, Mouloudji, Joe Dassin, Salvatore Adamo,  un chant en sicilien, en hébreu, en vietnamien, en russe, et tant d’autres encore.
L'atelier se termine pour toujours le 3 juillet 2023, lors de cette dernière audition,  je chante Barbara Dis quand reviendras-tu ? c’est la deuxième fois que j’ose chanter Barbara.

Voilà combien de jours, voilà combien de nuits,
Voilà combien de temps que tu es reparti,
Tu m'as dit cette fois c'est le dernier voyage,
Pour nos cœurs déchirés, c'est le dernier naufrage,
Au printemps tu verras je serai de retour,
Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour,
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris,
Et déambuleront dans les rues de Paris,

Dis, quand reviendras-tu ?
Dis, au moins le sais-tu ?
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus,

Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà,
Craquent que les feuilles mortes, brûlent les feux de bois,
A voir Paris si beau dans cette fin d'automne,
Soudain je m’alanguis, je rêve, je frissonne,
Je tangue, je chavire, et comme la rengaine,
Je vais, je viens, je vire, je tourne je me traîne,
Ton image me hante, je te parle tout bas,
Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi,

J'ai beau t’aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours,
J'ai beau n’aimer que toi, j'ai beau t’aimer d'amour,
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir,
Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs

Muriel

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