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Vous êtes ici !

Mala­koff scène natio­nale a convié l’au­teur Mathieu Simo­net à mener un grand projet parti­ci­pa­tif : Vous êtes ici.

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Après plusieurs mois passés à arpen­ter la ville et récol­ter des centaines de récits, le projet Vous êtes ici est désor­mais entre vos mains : redé­cou­vrez Mala­koff à travers les yeux et les mots de ses habi­tant·es.

Cette carte a été réali­sée par les étudiant·es du DN MADE Graphisme augmenté – J. Prevert, et les enre­gis­tre­ments sonores par le studio Wave.audio, que nous remer­cions toutes et tous chaleu­reu­se­ment pour leur parti­ci­pa­tion au projet !

Consul­ter ici le recueil.

en parte­na­riat avec la ville de Mala­koff dans le cadre de Mala­koff en fête et avec Paris Habi­tat
— la carte inter­ac­tive et les affiches ont été réali­sées par les étudiant·e·s du
DN MADE de graphisme augmenté du lycée Jacques Prévert de Boulogne-Billan­court
avec le soutien de l’Onda – Office natio­nal de diffu­sion artis­tique

Liste des récits Récits de la zone
Récit
Villa Labrousse

Villa Labrousse, au 8 impasse Ressort

En 2002, je traverse le périphérique avec mon vélo Motobécane. J’habite le 15ème arrondissement, square Léon Guillot. Je suis à la recherche d’un appartement. Je reviens à Paris après un an d’absence et ne suis plus sûr de vouloir rester à Paris intra-muros.

Je suis décidé à découvrir Malakoff. Je monte la rue de Dantzig, puis j’entre dans la ville par l’avenue Pierre Larousse. J’ai rendez-vous avec un agent immobilier, pour visiter une petite maison, près du métro Malakoff Rue Etienne Dolet. Une fois dans l’impasse Ressort, à 300 mètres de la station, ça sent bon la glycine.

Au numéro 8, j’ouvre un portail vert. Déjà sous le charme, je commence à marcher sur les pavés qui tapissent la villa Labrousse, avec des maisons en série sur ma gauche, chacune de différentes couleurs et de petites courettes, et sur le mur de droite des arbustes et des fleurs. 

Au bout de quelques dizaines de mètres, nous stoppons notre marche devant l’avant dernière maison, de couleur vieux rose au numéro 11. Dans la courette devant la maison, il y a deux lilas en fleurs, qui me rappelle le jardin de ma maison d’enfance, avec son lilas rose et son lilas blanc, et aussi sa glycine.

On monte quelques marches. J’entre dans la maison. Je découvre l’intérieur. Un rendez-chaussée et un étage, une maison typique des maisons de Malakoff. Du parquet dans toutes les pièces, et des moulures au plafond du salon, qui me rappelle la maison de mon enfance. 

Je ne m’attendais pas à tout ça. La veille j’ai eu un coup de cœur en parcourant la ville à vélo, et maintenant un coup de foudre pour cette maison.

Ma décision est rapidement prise. Je vais m’établir à Malakoff. J’ai tout de suite le sentiment d’avoir trouvé mon port d’attache. Je m’installe alors durablement dans la ville, me passionne pour son patrimoine dont je découvre la richesse.

J’y passe une dizaine d'années paisibles avec un agréable voisinage. Mes deux premiers enfants naissent et y grandissent. Mais, avec l’arrivée de mon troisième enfant, il a fallu se rendre à l’évidence : la petite maison était devenue trop petite. On décide alors avec ma compagne de déménager dans une plus grande maison, dans le Sud de la ville. 

Avec le recul, je ne pense pas me tromper en disant que j’ai vécu de très belles années, dans ce passage hors du temps. Ce n’est pas sans nostalgie que je retourne revoir villa Labrousse.

 Jean-Emmanuel


Vous êtes ici – Image de fond