Disponible prochainement

Vous êtes ici !

Mala­koff scène natio­nale a convié l’au­teur Mathieu Simo­net à mener un grand projet parti­ci­pa­tif : Vous êtes ici.

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Après plusieurs mois passés à arpen­ter la ville et récol­ter des centaines de récits, le projet Vous êtes ici est désor­mais entre vos mains : redé­cou­vrez Mala­koff à travers les yeux et les mots de ses habi­tant·es.

Cette carte a été réali­sée par les étudiant·es du DN MADE Graphisme augmenté – J. Prevert, et les enre­gis­tre­ments sonores par le studio Wave.audio, que nous remer­cions toutes et tous chaleu­reu­se­ment pour leur parti­ci­pa­tion au projet !

Consul­ter ici le recueil.

en parte­na­riat avec la ville de Mala­koff dans le cadre de Mala­koff en fête et avec Paris Habi­tat
— la carte inter­ac­tive et les affiches ont été réali­sées par les étudiant·e·s du
DN MADE de graphisme augmenté du lycée Jacques Prévert de Boulogne-Billan­court
avec le soutien de l’Onda – Office natio­nal de diffu­sion artis­tique

Liste des récits Récits de la zone
Récit
77 rue Louis Girard

Une séance de coiffure à la Maison des Poètes

Une fois par mois, le lundi, j’ai rendez-vous avec la coiffeuse. Elle vient tous les lundis après-midis à la Maison des Poètes, sauf pendant les vacances scolaires où elle vient le jeudi. On prend rendez-vous à l’accueil de la résidence, où le planning du salon de coiffure est tenu dans un cahier. La coiffeuse est très gentille, et cela fait toujours du bien d’avoir une nouvelle coupe de cheveux. C’est plus ou moins cher selon ce qu’elle fait, si c’est une coupe, une mise en pli, une teinture… Elle nous conseille, et on choisit ce qu’on a envie.

Moi, cela fait longtemps que j’ai les cheveux au carré assez court. Mais quand j’étais petite, j’avais les cheveux très longs ! À treize ans, ils m’arrivaient jusqu’aux fesses. C’est ma tante Thérèse qui s’en occupait. Elle m’aidait à me coiffer, elle me faisait des tresses. Je l’aimais beaucoup. On avait vingt ans d’écart. Elle est décédée il y a quelques années seulement.

À la Maison des Poètes, le salon de coiffure est installé au rez-de-chaussée, dans un petit espace donnant sur le couloir, isolé par un rideau à demi-fermé. Il y a un fauteuil bien confortable, un poster au mur. La coiffeuse apporte tout son matériel : brosses, shampoing, teintures, sèche-cheveux… Parfois, elle vient avec un garçon qui lui donne un coup de main. Il est très gentil, lui aussi. Il aide les personnes en venant les chercher dans leurs chambres ou en les raccompagnant. Il ne faut pas être pressée, car on attend souvent dans le couloir. La coiffeuse passe parfois une heure avec une cliente, de l’autre côté du rideau ! Elle passe autant de temps que nécessaire.

Cela vaut la peine d’attendre. Je sais qu’elle va bien s’occuper de moi.

Vous êtes ici – Image de fond